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La maison d`Annenkov

À Nijni Novgorod, dans la rue Bolshaya Pokrovskaya, se trouve la maison № 16, autrefois détenue par le décembriste Ivan Alexandrovich Annenkov. Sa femme, Prascovia Egorovna née Pauline Gueble, était une aristocrate française. Cette structure architecturale est un véritable trésor de notre ville. La maison est particulièrement remarquable par le fait que les conjoints y ont passé les dernières années de la vie.
Pauline est née dans une famille aristocratique au château de Champagne en Lorraine. La situation de sa famille était désastreuse, car son père, monarchiste, avait été privé de tous les privilèges matériels et sociaux. Cependant, en 1802, sur les recommandations d’amis, il fut accepté dans l'armée napoléonienne au grade de colonel, ce qui permis à la famille de vivre plusieurs années d`opulence. Mais cela ne dura pas longtemps. Le père de Pauline mourut en Espagne. Dans ses mémoires concernant cette période, il y a une note ntéressante. Un jour, peu de temps après la mort de son père, près de Nancy, elle vit Napoléon, qui allait s'asseoir dans une voiture. Pauline s'était approchée avec détermination de l'empereur, avait dit qu'elle était orpheline et lui avait demandé de l'aide. Qui sait, de la demande de la mère de Pauline, restée sans le sou après la mort de son mari, avec deux enfants sur les bras, ou de son propre appel à l'empereur ce qui avait décidé du sort de la famille, mais ils reçurent une allocation exceptionnelle puis une pension. Avec cet argent, leur famille vécut jusqu'à ce que les Bourbons retournent au pouvoir en France. Le paiement de la pension fut résilié et ils se retrouvèrent de nouveau sans argent. Pauline et sa sœur durent gagner leur vie grâce à l'artisanat. Quand elle eut dix-sept ans, elle entra comme vendeuse dans une maison de mode à Paris. En 1823, Pauline accepta l'offre de la maison de commerce Dumancy et alla travailler en Russie.
La maison de mode Dumancy, dans laquelle Pauline travaillait, était à côté de la maison d'Anna Ivanovna Annenkova, qui adorait faire les magasins. Elle venait souvent dans ce magasin. Son fils dévoué ne refusait pas d'accompagner sa mère à la boutique, où il y rencontrait souvent Pauline, et tous deux discutaient.
Ivan Alexandrovitch fut frappé par la gentillesse, la vivacité et l'ouverture d’esprit de Pauline. Quelques mois plus tard, il lui avoua ses sentiments et lui demanda sa main. Mais sa mère était contre un tel mariage inégal, et Pauline Gueble refusait de se marier secrètement. Cependant, ils vivaient ensemble et n'allaient pas mettre un terme à leur relation.
Après les événements de décembre 1825 à Saint-Pétersbourg Annenkov fut arrêté. A cette époque, la française attendait un enfant et ne pouvait pas le suivre, mais immédiatement après la naissance de sa fille, elle la laissa à la mère de son amant, et elle se rendit à Saint-Pétersbourg.
En soudoyant les gardiens de prison, elle lui rendait visite une fois par semaine, lui apportait secrètement de la nourriture chaude et du vin. Bientôt, les décembristes furent envoyés à Chita, et leurs femmes furent autorisées à les suivre. Mais Pauline n'était pas la femme d'Annenkov et n'avait pas le droit de suivre son amant. Elle dut obtenir une rencontre personnelle avec l'empereur Nicolas Ier et le lui demander. Nicolas, touché par sa sincérité et son grand amour pour Ivan Alexandrovitch, permit à Pauline Gueble de suivre le décembriste. Presque sans ressources et sans connaître la langue russe, elle se rendit en Sibérie.
En Sibérie, la famille d`Annenkov vécut 30 ans, au cours desquels Pauline enseigna aux femmes des décembristes à gérer une ferme, à cuisiner, à coudre, avec le frisson de l’attente des entrevues avec son mari. Annenkov fut ensuite gracié, et il leur fut permis de quitter le lieu d`exil pour une autre ville, à l'exception de Saint-Pétersbourg et de Moscou. Dès le début, Ivan Alexandrovitch pensait de s'installer à Nijni-Novgorod, où le gouverneur, Alexandre Fourmis, était décembriste. Annenkoff fut respecté à Nijni-Novgorod et à son arrivée, il entra au service du gouverneur. Prascovia Egorovna s'occupa des relations publiques. Ils eurent six enfants et vécurent en harmonie, grâce à au caractère doux et l’éducation française de Prascovia. Jusqu'à la fin de ces jours, la femme fidèle porta un bracelet, façonné à partir des chaînes de son mari, en mémoire de son amour dévoué. Les époux furent enterrés à Nijni Novgorod.